Notre galaxie, la Voie lactée, est un écosystème complexe au sein duquel des étoiles et des planètes se forment. Entre les étoiles, le milieu interstellaire est loin d'être vide. Cet immense réservoir de gaz diffus et de poussières représente même près de 20 % de la masse visible de la galaxie !
Pour comprendre la formation de notre galaxie dans ses moindres détails, il faut prendre en compte, au sein de ce milieu interstellaire, l'interaction complexe de phénomènes physiques, souvent concurrents, comme la gravité, la turbulence, les champs magnétiques et le rayonnement. Les étoiles y naissent à partir de nuages moléculaires, l'éclairent de leur rayonnement et certaines d'entre elles, à la fin de leur vie, y éjectent violemment de la matière. Le milieu interstellaire, les étoiles et les planètes forment donc un véritable écosystème.
Les chercheurs d'Ecogal ambitionnent de construire un modèle prédictif unique pour la formation des étoiles et des planètes dans notre galaxie. Ce défi de taille ne peut être relevé par une seule équipe de recherche. Pour cette raison, Ecogal réunit quatre équipes de recherche à la pointe de l'astronomie et de l'astrophysique modernes, afin de mobiliser des observations multi-longueurs d'ondes, des simulations numériques multi-échelles à haute résolution, des observations astronomiques de pointe et des méthodes novatrices d'analyse des données.
Au sein de cette collaboration, les chercheurs de l'Irfu sont les spécialistes de la modélisation numérique de la formation des étoiles, depuis les plus petites échelles jusqu'au cœur protoplanétaire, ainsi que des observations à l'échelle du disque protostellaire (où se forment les planètes). Ils apportent également une expertise dans la construction de bases de données issues de simulations numériques.
Le projet, dirigé par Patrick Hennebelle de l'Irfu, associe des équipes de l'Institut national d'astrophysique (Inaf) à Rome, de l'Observatoire européen austral (ESO), en Allemagne, et du Centre d'astronomie de l'Université de Heidelberg (ZAH). De plus, l'Université de Manchester (Grande-Bretagne) et l'IPAC de Grenoble sont associés à Ecogal.