Il est connu que la croissance du blé est sensible à la température mais l'effet du réchauffement climatique sur le rendement reste incertain, en particulier sur un vaste pays comme la Chine.
Des chercheurs ont compilé des dizaines d'observations expérimentales relatives à la culture de blé sur des parcelles chauffées, dans différentes provinces chinoises. Ils en ont déduit une sensibilité moyenne du rendement de cette céréale à la température (exprimée en pourcents par degré) : -0,7%/°C. Le rendement est le plus souvent dégradé par un réchauffement, sauf dans les régions où la température au cours de la croissance du blé est basse et la disponibilité de l'eau suffisante.
Ils ont également estimé ce paramètre de sensibilité du rendement à la température grâce à différentes approches, par recoupement de modèles agronomiques locaux et de modèles statistiques. Ces trois méthodes conduisent à des valeurs sensiblement différentes, sans être incohérentes, car les chercheurs ont identifié des causes de divergence. Ainsi par exemple, l'irrigation, les précipitations ou l'humidité atmosphérique sont autant de paramètres qu'il est difficile de contrôler ou d'anticiper.
Les résultats de cette étude conduite en collaboration bilatérale avec l'Université de Pékin pourraient permettre d'améliorer les modèles de récolte.