Les écosystèmes terrestres absorbent environ un quart du CO2 relâché par la combustion de carburants fossiles et la production de ciment. En dépit de l'augmentation rapide des émissions anthropiques de CO2, cette proportion est restée stable sur les dernières décennies. La disponibilité croissante du CO2 et le dépôt d'azote ont en effet favorisé le métabolisme des végétaux et le réchauffement climatique a allongé leur saison de croissance dans les régions boréales.
Mais le développement végétal pourrait désormais être contraint par le manque de nutriments, notamment le phosphore, et par des événements climatiques extrêmes à répétition, tels que les canicules et les sécheresses. L'échéance de cette transition reste cependant incertaine.
Selon une autre étude qui rassemble les données et les résultats de simulation disponibles sur les grandes cultures, chaque degré supplémentaire de réchauffement local diminuerait les rendements mondiaux de blé, riz, maïs et soja de 6%, 3,2%, 7,4% et 3,1% respectivement, toutes choses restant égales par ailleurs.
Jusqu'à présent bénéficiaire de la fertilisation associée au CO2, le monde végétal tout entier devrait entrer dans une ère dominée par les impacts négatifs du réchauffement.