L’électronique des caméras des quatre « petits » télescopes de l’observatoire Hess vient d’être mise à niveau par rapport au cinquième télescope, mis en service quinze ans plus tard, en 2012. Les télescopes de douze mètres et celui de 28 mètres vont maintenant collaborer au mieux pour identifier les photons de haute énergie du cosmos !
Cette nouvelle électronique permet en effet de ramener le temps mort de la caméra de quelques centaines à une dizaine de microsecondes. Ce laps de temps correspond au traitement d’un « événement » avant l’acquisition du suivant. Les cinq télescopes pourront dorénavant fonctionner en réseau de manière synchronisée et… optimisée.
Plus concrètement, les caméras de Hess sont organisées en modules de seize photodétecteurs, chacun associé à une puce innovante « Nectar », développée par l’Irfu à la fois pour Hess et CTA. Près de quatre mille puces ont ainsi été livrées pour Hess.
La jouvence de Hess a démarré en 2013, les quatre nouvelles électroniques ont été installées durant l’été 2016 et ont enregistré leur première source gamma en janvier 2017. Hess est désormais pleinement opérationnel et prêt pour une moisson de résultats exceptionnels.
Ce succès valide aussi le choix de la puce électronique Nectar pour équiper une quinzaine de caméras du futur observatoire CTA, dont l’installation débutera en 2018.
Piloté par Desy (Deutsches Elektronen-Synchrotron), à Zeuthen (Allemagne), ce projet a été réalisé en collaboration avec le Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies (Universités Paris 6 et Paris 7, CNRS), le Laboratoire Leprince-Ringuet (École polytechnique, Université Paris 11, CNRS) et l’Université de Leicester (Grande-Bretagne).