N° US 9,750,734 : voici le numéro du brevet qui protège, sur l’ensemble du territoire américain jusqu’en 2034, le candidat médicament THN1021. Si
ce brevet est octroyé au CEA, c’est sa start-up Theranexus qui jouit de la
licence exclusive et mondiale. Fondée en 2013 par deux chercheurs de l’Institut François-Jacob, la jeune société développe des solutions dans le traitement des maladies du système nerveux, notamment pour la narcolepsie et la maladie de Parkinson.
Son innovation phare repose sur la combinaison thérapeutique THN102 qui associe deux éléments : le modafinil, médicament de première ligne
dans le traitement de la somnolence diurne excessive ; et la flécaïnide, utilisée en tant qu’agent modulant les connexines et potentialisant les effets
du modafinil.
Essais cliniques en cours
« Nous avions observé que l’inhibition des connexines des cellules gliales, par exemple grâce à la flécaïnide, amplifiait l’efficacité des médicaments
psychotropes comme le modafinil sur ses neurones cibles », se souvient Mathieu Chévériat, directeur scientifique et co-fondateur de Theranexus. En 2016, le THN102 a depuis montré sa supériorité, par rapport à une prise seule de Modafinil, dans des modèles in vivo de la narcolepsie ainsi que chez des volontaires sains privés de sommeil. Le THN102 est actuellement en essai clinique de phase II chez des patients narcoleptiques. « Parallèlement, nous mènerons en 2018 un autre essai clinique de phase II chez des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et souffrant de somnolence diurne excessive » indique Franck Mouthon, co-fondateur et Président de Theranexus. Ses résultats pourraient porter l’espoir d’une amélioration de la qualité de vie de près de 30 % des patients parkinsoniens dont il n’existe aucun traitement pour les soulager de cette somnolence diurne.