Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Les printemps verts font des étés chauds et secs !

Résultat scientifique | Climat | Modèles climatiques | Impact du changement climatique | Satellites

Les printemps verts font des étés chauds et secs !


​Une collaboration internationale à laquelle participe le LSCE établit un lien, dans l'hémisphère nord, entre un printemps précoce, marqué par un verdissement important de la végétation, et l'été sec et caniculaire qui lui succède.
Publié le 22 janvier 2020

Au printemps, les végétaux pompent de l'eau pour développer leur feuillage, qui lui-même « transpire » tandis que l'humidité des sols s'évapore. Ce phénomène d'évapotranspiration s'exacerbe lorsque la végétation démarre son cycle de croissance tôt dans la saison et produit davantage de feuillage, notamment sous l'effet fertilisant d'une teneur atmosphérique accrue en CO2.

Les chercheurs démontrent, données satellitaires et météorologiques à l'appui, qu'un verdissement printanier accru dans l'hémisphère nord augmente le risque de desséchement du sol et de canicule au cours de l'été suivant. Ce lien entre saisons est révélé par des méthodes statistiques exploitant les données sur la végétation au printemps et celles sur le sol en été et peut être reproduit à l'aide de modèles climatiques.

 « Ces résultats ouvrent de nouvelles pistes de recherche car un défi majeur pour la recherche climatique est d'expliquer les nombreux facteurs des événements météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses en Europe pour l'année 2018, explique Philippe Ciais, chercheur au LSCE. Ces connexions intersaisonnières peuvent expliquer en partie les extrêmes actuels et devraient exercer une pression supplémentaire sur l'humidité du sol estivale et les écosystèmes terrestres à mesure que le climat évolue »

La collaboration conduite par l'Université de Pékin associe le LSCE et des équipes au Royaume-Uni, en Espagne, en Belgique, en Australie et aux États-Unis.

Haut de page