En faisant croître une couche d'épaisseur monoatomique de graphène sur des monocristaux d'iridium, les physiciens obtiennent par effet de moiré – superposition de deux réseaux atomiques de périodes légèrement différentes – un réseau surfacique de 2,5 nanomètres de période.
Ils déposent « en douceur » sur cette surface des nanoparticules fer/platine bien calibrées et observent que leur adsorption est périodique, comme le relief dû au moiré, et que leur aimantation, liée à leur ordre chimique, est conservée. De plus, cette organisation reste stable, même à des températures élevées.
Ces travaux ont été réalisés par une équipe de l'Irig travaillant à l'ESRF (European Synchrotron Radiation Facility) en collaboration avec l'ESRF – des techniques de diffusion aux petits angles et de diffraction des rayons X sensibles à des quantités de matière de dimensions nanométriques ont permis de caractériser réseaux de moiré et nanoparticules – et l'Institut Lumière matière de Lyon, qui maîtrise la fabrication de nanoparticules de fer-platine, possédant une aimantation après recuit.