Les bolomètres convertissent un rayonnement lumineux en chaleur qui échauffe légèrement un corps muni d'un thermomètre. Ils comptent plusieurs milliers de pixels d'une dizaine de microns de côté. Or il semble que le signal détecté soit différent suivant que l'impact lumineux est situé au centre ou au bord du pixel. Le projet Intrapix porté par l'Irfu vise à caractériser finement ces bolomètres.
Une équipe de l'Irig est chargée de concevoir le nouveau cryostat destiné à maintenir le banc d'essai optique d'Intrapix à basse température (40 K).
Le cryostat comporte un réservoir d'azote liquide et un tube à gaz pulsé destiné au refroidissement. Des calculs de pré-dimensionnement (sans optique) réalisés par l'Irig montrent qu'aucune contrainte thermomécanique ne peut engendrer de déformations pouvant affecter le trajet du faisceau lumineux.
Intrapix servira les plus grands projets d'astrophysique spatiale européens : Euclid, James Web Space Telescope et Plato (Planetary transits and oscillations of stars).
Le Département des systèmes basses températures (DSBT) de l'Irig est devenu une référence en matière de cryogénie pour l'astrophysique. Il a notamment fourni des équipements à la mission Herschel (270 mK) et au grand télescope Apex (Atacama Pathfinder Experiment), au Chili.