Un noyau atomique qui reçoit de l'énergie peut la convertir en vibration ou en rotation, cette dernière option étant interdite aux noyaux quasi-sphériques par la mécanique quantique. C'est le cas du cadmium 110 à 48 protons et 62 neutrons. Pourtant, depuis les années 1970, des expériences montrent que les niveaux d'énergie et voies de désexcitation du cadmium 110 n'obéissent pas tous au modèle « vibrationnel » du noyau. En particulier, certains états sont connus pour ne pas être « vibrationnels » et sont qualifiés d'« intrus ». Pour d'autres états plus classiques, les voies de décroissance sont inattendues.
Un travail théorique collaboratif a permis de confirmer la nature vibrationnelle du cadmium 110 excité et de reproduire toutes les observations inexpliquées. Ces résultats sont en train d'être étendus à l'ensemble des isotopes pairs du cadmium.
Cette collaboration associe le Ganil à Caen, l'Université de Huelva en Espagne et l'Institut de Physique Racah en Israël.