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Résultat scientifique | Paléoclimats

Le plancton calcaire, acteur de la dernière déglaciation


​ Une collaboration incluant le LSCE a mis en évidence la contribution du plancton calcaire de l’Océan austral à l'augmentation du carbone atmosphérique durant la dernière déglaciation. La production accrue de squelettes calcaires a conduit à une moindre absorption du CO2 atmosphérique par les eaux de surface, favorisant l’élévation de la teneur atmosphérique en CO2.  

Publié le 8 août 2018
Au cours de la dernière déglaciation (de -18.600 ans à -11.500 ans), des remontées d'eaux profondes plus intenses ont apporté, dans l'Océan austral, des nutriments et du CO2 dissous supplémentaires. Ce CO2 excédentaire a dégazé en grande partie dans l'atmosphère et a aussi favorisé la photosynthèse par le phytoplancton, en particulier calcaire (coccolithophoridés), qui produit des plaquettes de calcaire denses.

La production de calcite (CaCO3) par ces organismes marins a augmenté, provoquant la baisse de la teneur en ions carbonates (CO32-). Ce déséquilibre s'est traduit par une augmentation de la pression partielle de CO2 dissous dans l'eau de mer et par conséquent, par une moindre absorption du CO2 atmosphérique par les eaux de surface. Le bilan net de ces processus, appelés contre-pompe des carbonates, est un affaiblissement de la pompe océanique de carbone. Cet affaiblissement a renforcé l'accroissement de la teneur atmosphérique en CO2 lors de la déglaciation, un accroissement qui reste principalement produit par le dégazage de CO2 vers l'atmosphère des eaux profondes remontées en surface.

Ces travaux ont été menés en collaboration avec Géosciences Paris-Sud (Université Paris-Sud/CNRS), le Centre européen de recherche et d'enseignement en géosciences de l'environnement (INRA, CNRS, Université Aix-Marseille, Collège de France, IRD) et le Centre Oeschger (Suisse).

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