L'un des challenges des chimistes est de réussir à convertir le taux de CO2 atmosphérique en hydrocarbures ou encore d'utiliser le CO2 comme source de carbone en synthèse organique. Si la réduction du CO2 en hydrocarbures n'est pas encore applicable au niveau industriel, à petite échelle, l'utilisation du CO2 comme source de carbone pour la synthèse organique est envisageable. De nombreuses études décrivent des méthodes de photo réduction du dioxyde de carbone mais très peu questionnent le problème du devenir du CO produit, molécule toxique et instable.
Dans la nature, certaines enzymes transportent le CO provenant de la réduction du CO2 et l'engagent dans une réaction de carbonylation (introduction du monoxyde de carbone dans un composé organique ou inorganique). Les chercheurs de l'Institut Frédéric-Joliot du CEA et leurs partenaires de l'ICMMO[1] se sont inspirés de ce modèle pour réutiliser le CO produit par photo catalyse dans une réaction de carbonylation.
Au-delà de l'intérêt évident de stratégies visant à réduire le taux de CO2, cette méthode propose non seulement une valorisation du CO, toxique, mais également un procédé pour le marquage au carbone 13 (13C) ou 14 (14C) de composés d'intérêt pharmaceutique.
|1] Institut de chimie moléculaire et des matériaux d'Orsay