Près de cent fois plus proches de leur étoile que leur modèle, les « Jupiters chauds » portent bien leur nom : leur température atteint 2000 K au lieu de 165 K sur Jupiter. Ces planètes sont relativement faciles à observer, ce qui explique le développement rapide des recherches actuelles sur leurs climats.
Les effets de marée auxquelles elles sont soumises donnent à penser que ces planètes présentent toujours la même face à leur étoile. La différence de chauffage entre les deux hémisphères de leur atmosphère engendre donc des vents violents, jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres par heure.
Grâce à des simulations hydrodynamiques en 3D à très haute résolution spatiale, portant sur une centaine de jours, les chercheurs ont montré que le vent équatorial des Jupiters chauds est soumis à des instabilités dites de Kelvin-Helmoltz. Celles-ci se déclenchent lorsque deux couches de fluides adjacentes ont des vitesses d’écoulement différentes. Elles provoquent des oscillations de la trajectoire du vent autour de l’équateur, analogues aux méandres d’une rivière, et pourraient être à l’origine de chocs dans les couches supérieures de l’atmosphère. Ces phénomènes pourraient également influencer significativement l'émission infrarouge de ces planètes.
Ces travaux ont été menés en collaboration avec l’observatoire de Bordeaux et l’Université de Berne (Suisse).