Caché par des nuages de poussières très compacts, cet amas avait échappé aux astrophysiciens jusqu’à ce que le télescope millimétrique Iram-Noema (Hautes-Alpes) ne trahisse sa présence par sa signature en monoxyde de carbone, fournissant ainsi la distance précise qui nous en sépare. La preuve de la puissante gravité régnant en son sein a ensuite été apportée par la détection de gaz intergalactiques chauffés à des millions de degrés par l’observatoire spatial de rayons X Chandra (Nasa).
Les propriétés de cet amas sont uniques. Le taux de formation d’étoiles très élevé, de plusieurs centaines d’étoiles par an, indique qu’il est très jeune. L’apparition d’une telle structure si tôt après le big bang, dans laquelle la matière est plus concentrée que partout ailleurs, pose un problème de taille aux théoriciens.
|
Le plus lointain amas de galaxies, à gauche en rayons X et à droite en infrarouge. © CEA |
Ces travaux ont notamment été réalisés avec des chercheurs de l’Institut de radioastronomie millimétrique (Iram), du CNRS et de l’Université Paris-Diderot.