Les chercheurs ont observé cet énorme réservoir grâce à un filtre spectral étroit, calé sur la raie « Lyman alpha » de l’hydrogène ionisé, à l’Observatoire Keck sur l’île d’Hawaï. La masse de gaz a été estimée entre un et dix milliards de masses solaires et sa température à 10.000 kelvins. Sa distribution spatiale coïncide avec celle du plasma interne de l’amas, chauffé à près de dix millions de degrés et détecté en rayons X.
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La nébuleuse est repérée par le contour bleu sur l'image de l'amas, à gauche en lumière visible et à droite en infrarouge. La barre verticale représente 400 millions d'années lumière. © Irfu / CEA |
Les chercheurs pensent que l’interaction entre ces deux composantes gazeuses devrait très rapidement provoquer l’évaporation totale de la nébuleuse. Ceci implique que des mécanismes très efficaces l’alimentent en continu. Ils estiment ainsi à plus de mille masses solaires la quantité de matière qui pourrait être éjectée chaque année par l’ensemble des galaxies de la région centrale de l’amas, via des vents provenant de supernovae ou de trous noirs supermassifs. Une valeur cohérente avec la masse nécessaire pour alimenter la nébuleuse et la protéger de l’évaporation.