Une analyse de l’oxygène 18 de la glace avait en effet montré que la température locale était supérieure de 7,5°C ± 1,8°C à celle de l’ère pré-industrielle tandis que des mesures de volume d’air dans la glace indiquaient que l’épaisseur de la calotte glaciaire sur le site de forage de Neem était restée quasiment inchangée.
Pour confirmer la validité de ces résultats, des chercheurs ont utilisé une méthode indépendante des isotopes de l’eau, potentiellement biaisés par des effets de saisonnalité ou par l’origine des masses d’air. Ils ont mesuré la teneur en azote 15 dans l’air piégé à l’intérieur de la glace et ont estimé la hausse de température de surface sur le site de forage de Neem lors du dernier interglaciaire à 8,5°C ± 2,5°C. Une valeur en accord avec les mesures précédentes.
Les simulations climatiques avec la topographie actuelle de la calotte groenlandaise ne permettent pas de reproduire des réchauffements aussi importants. Des tests de sensibilité montrent cependant qu’avec des caractéristiques différentes de la glace de mer et de la calotte arctiques, il est possible d’obtenir une élévation de température de 5°C.