Les chercheurs ont décrypté un des mécanismes moléculaires précoces conduisant à la réponse immune chez l’organisme modèle des plantes supérieures, Arabidopsisthaliana. Dans l’heure qui suit l’infection par la bactérie Pseudomonas syringae pv. tomato, la plante déclenche la fermeture des pores stomatiques de la feuille par lesquels la plante capte le gaz carbonique nécessaire à sa photosynthèse et transpire, empêchant ainsi la pénétration de l’agent pathogène et la colonisation de l’hôte.
Vue en microscopie optique d'un épiderme de feuille d'Arabidopsisthaliana. Les celules de garde apparaissent en rouge (© Jean-Luc Montillet)
Des approches biochimiques, physiologiques et génétiques ont révélé le rôle clé du gène LOX1 dans ce mécanisme. Ce gène code en effet deux acteurs2 majeurs d’une cascade de réactions aboutissant au dégonflement des cellules de garde qui bordent le pore. Ces réactions déclenchent ainsi mécaniquement sa fermeture. Ce contrôle d’ouverture des pores permet d’augmenter la résistance des plantes aux agents pathogènes mais pourrait également, en limitant sa transpiration, rendre la plante plus résistante à la sécheresse. Voilà, pour la filière agronomique, deux enjeux majeurs auxquels répond cette découverte !
- Unité de Recherche en Génomique Végétale
- La lipoxygénase et l’oxylipine, la première étant une un enzyme capable d’oxyder les acides gras poly-insaturés et de déclencher la synthèse de la seconde.