La
maladie d’Alzheimer est caractérisée par le dépôt de
plaques amyloïdes extracellulaires, constituées principalement de peptide amyloïde-ß (Aß) et contenant de
fortes concentrations d’ions métalliques (Cu, Zn, Fe).
Les ions métalliques sont-ils à l’origine de la formation des plaques amyloïdes ou se retrouvent-ils piégés dans ces plaques ? En d’autres termes, sont-ils la cause de cette agrégation ou un effet ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de
repérer les sites de fixation des ions cuivre sur le peptide Aß. Les nombreuses
analyses retrouvées dans la littérature
divergent sur la localisation de ces sites. Des chercheurs du CEA-IBITECS (Saclay) ont publié une
revue exhaustive de toutes les études concernant ces sites de fixation.
Selon ces biologistes, de nombreux scientifiques utilisent des méthodes et des conditions expérimentales (température, pH) différentes et parfois inadéquates, expliquant les désaccords. Les chercheurs affirment par exemple que leurs propres analyses, effectuées en 2009 avec des techniques de résonance magnétique électronique (RPE) et nucléaire (RMN), se révèlent appropriées, contrairement à celles de certaines autres équipes. Ils ont notamment mis en évidence une variabilité des sites de fixation du cuivre sur les peptides impliqués, pour des situations de pH physiologiques, avec une grande dynamique d’échange.
Résultats de l’équipe de l’IBiTECS. Schémas structuraux pour les deux complexes de Cu(II)-Aβ pre-sents à pH physiologique. Cas des peptides humains (en haut) et murins (en bas)