Outre sa fonction de reconnaissance des pathogènes, la protéine C1q a plusieurs rôles. Elle agit entre autres sur la modulation des cellules de l'immunité, la coagulation et sur la pathogenèse de nombreuses maladies incluant les maladies neurodégénératives. Cette molécule très complexe comporte 18 chaînes polypeptidiques1 de 3 types codées par 3 gènes différents. Elle reste mystérieuse aux yeux des chercheurs. Afin d’étudier C1q, les biologistes ont, pour la première fois, produit la protéine sous forme recombinante, à savoir une forme de laboratoire pouvant être mutée à façon. Ainsi, ils pourront diriger la mutagenèse pour cibler une fonctionnalité spécifique et accéder, in fine, à l’ensemble du panel des fonctionnalités de C1q.
C1q recombinante présente les mêmes caractéristiques physicochimiques et fonctionnelles que la protéine purifiée à partir de sérum humain, notamment sa structure en bouquet de fleurs visible en microscopie électronique. Les chercheurs ont produit ses premiers mutants. Leurs travaux ouvrent la voie au déchiffrage des bases moléculaires des multiples fonctions de C1q en identifiant par mutagenèse dirigée les acides aminés impliqués dans la reconnaissance de ses cibles et la liaison à ses récepteurs.
- Formées d’acides aminés reliées par des liaisons covalentes