Les lymphomes agressifs, qui appartiennent à la famille des cancers du système lymphatique, sont actuellement traités par la combinaison d’une chimiothérapie et d’une immunothérapie à base de l’anticorps monoclonal Rituximab. Parfois, le Rituximab est prescrit pour éviter les rechutes, mais il n’est pas rare que les patients développent une résistance à cette molécule. Comment y remédier ?
L’idée des chercheurs part du constat suivant : des études récentes montrent que les patients présentant de forts taux de protéine CYCLON dans leur sang affichent une résistance importante au traitement. Les biologistes ont découvert que la surexpression de cette protéine permet aux cellules cancéreuses de proliférer rapidement. Elle altère également le seuil de sensibilité au Rituximab. Ils ont alors cherché une molécule capable d’inhiber CYCLON de façon spécifique et l’ont testé sur un modèle rongeur. Résultat : la résistance au Rituximab diminue drastiquement sur 14 jours.
Les cliniciens du CHU de Grenoble associés à cette recherche préclinique se donnent désormais pour objectif de valider cliniquement cette nouvelle stratégie dans les lymphomes agressifs. D’autres types de cancers pourraient être ciblés par la suite.