L’ADN dispose de plusieurs mécanismes naturels pour retrouver son intégrité suite à des altérations, induites par exemple par des irradiations. Parmi eux, la réparation par « excision de base » (BER1) consiste à éliminer une des briques élémentaires (ou base2 ) de l’ADN qui a été endommagée et à la remplacer. Certaines de ces briques lésées sont particulièrement mutagènes et abondantes, comme la 8-oxoguanine. Les chercheurs ont découvert par le passé une protéine qui reconnaît cette guanine oxydée et participe à la réparation. Mais comment cette protéine, dénommée OGG1, parvient-elle à repérer les guanines endommagées parmi les milliards de guanines normales présentes dans le noyau ? D’une manière générale, comment les protéines impliquées dans la réparation de l’ADN font-elles pour trouver leur chemin dans la complexité du noyau?
Récemment, les biologistes ont suivi à la trace la protéine XRCC1, impliquée dans la réparation par excision de base et responsable de coordonner le processus initié par OGG1. Elle participe également à la « réparation des cassures simple brin ». Grâce à des micro-irradiations lasers effectuées sous l’œil d’un microscope, les chercheurs ont observé en temps réel le recrutement de XRCC1 dans les deux processus de restauration et en ont défini les spécificités par chacune des deux voies de réparation. Ils ont également repéré, à une plus grande échelle - celle du noyau cellulaire -, les zones où la réparation des deux types de lésions, majoritairement induites par les radiations ioni-santes, ont lieu.
- Base Excision Repair
- L’ADN est constitué d’un enchaînement de bases : A (adénine), C (cytosine), G (guanine), T (thymine)