​Chaque année, les acteurs de la filière agricole subissent des pertes économiques considérables liées à la qualité germinative et aux conditions de stockage inappropriées des graines. Les changements climatiques pourraient aggraver ces pertes car la qualité des semences est fortement influencée par les conditions environnementales rencontrées par la plante mère. Au-delà des questions de coûts et de sécurité alimentaire, garantir des conditions optimales de stockage des graines est essentiel pour préserver les semences de plantes sauvages et cultivées nécessaires à la conservation de la biodiversité végétale. Dans ce contexte, le projet EcoSeed, doté d’un financement européen de 3 millions d’euros, a pour objectif de caractériser la qualité des semences et leurs capacités à s’adapter à un environnement changeant et fluctuant. Trois plantes cultivées, à savoir l’orge, le tournesol et le chou, ainsi qu’une plante modèle, l’Arabette des dames, feront l’objet d’études afin d’évaluer l’influence des températures élevées et de la sécheresse subies par la plante-mère sur la qualité des semences. Les scientifiques veulent également connaître l’impact des changements de température, d'humidité et du taux d’oxygène pendant le stockage des graines sur leur viabilité, leur longévité ainsi que sur le maintien de leur capacité à germer et à donner naissance à des plantules vigoureuses. Les connaissances acquises par l'étude détaillée de ces quatre espèces végétales seront ensuite transférées à des plantes sauvages et cultivées. De gauche à droite : arabette des dames, chou, tournesol, orge ©Ecoseed  Quel est le rôle de l’iBiTec-S dans ce projet ? Les chercheurs se penchent sur l’altération de la qualité des semences lors de leur stockage, par la formation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS). Les mécanismes de production des ROS seront étudiés par spectroscopie de résonance paramagnétique (EPR) à haut champ.