Dans les pays occidentaux, le carcinome du colon est le plus fréquent des cancers. C’est également la deuxième cause de mortalité chez les patients atteints de cancers. Les chercheurs imputent cette forte mortalité aux cellules souches cancéreuses (CSC) qui sont résistantes aux traitements classiques. Or les CSC seraient responsables de la formation de la tumeur ainsi que des métastases qui se localisent préférentiellement dans le foie, dans plus de 50 % des cas, et à l’origine de récidives quasi systématiques.
Les chercheurs ont donc eu l’idée d’évaluer, sur le modèle murin, l’efficacité d’un vaccin à base d’un lysat1 de cellules souches tumorales inactivées. Dans ce but, une population de cellules enrichie en CSC a été isolée à partir d'une lignée de cancer colique de rat sur la base de l'expression du marqueur ALDH1, spécifique des cellules souches cancéreuses. Dans ce but, des rats sains ont reçu par injection péritonéale la vaccination préventive avant de s’être vus inoculer les cellules cancéreuses dans le foie. Résultat ? L'administration du "vaccin CSC" protège la moitié des animaux d'un développement tumoral et induit une diminution de 99,5 % du volume tumoral hépatique comparé au groupe contrôle. Ces données ouvrent des perspectives très prometteuses, notamment pour la prévention des métastases de patients ne présentant pas d’atteinte du foie, ainsi que pour la diminution du risque de rechutes des patients opérés pour des métastases dans le foie.
- Mélange obtenu après cassure de la membrane des cellules souches cancéreuses