Des chercheurs du CEA-IRCM[1], en collaboration avec l’Inserm, l’Université Paris-Sud, et des partenaires internationaux, ont montré le lien entre l’expression du gène TRAIL – impliqué dans la mort cellulaire – et la radiosensibilité de certains lymphocytes T humains. Cette recherche a aussi montré une association entre trois variants génétiques de TRAIL et la radiosensibilité de ces lymphocytes T. Enfin, deux de ces variants ont été liés à la survenue d'une radiodermite aiguë ou subaiguë chez des femmes atteintes de cancer du sein et traitées par radiothérapie. Ces résultats indiquent comment la détermination de la radiosensibilité de lymphocytes et l’étude des polymorphismes de gènes associés à cette radiosensibilité pourront permettre une personnalisation de la radiothérapie.
| Schéma du lien mis à jour par l’équipe entre la radiosensibilité d’un individu et le variant génétique (polymorphisme) du gène TRAIL. Ce gène exprime une protéine qui va se lier à un récepteur particulier, DR5, déclenchant la mort de la cellule (apoptose). L’équipe a découvert, en étudiant spécifiquement les lymphocytes T4EM (rose), que les différents variants de TRAIL agissent sur le niveau d’expression de la protéine, en plus forte concentration chez les individus radiosensibles que chez les résistants. Conséquence : soumise à une irradiation, la cellule où TRAIL est fortement concentré (gauche) aura une tendance plus forte à déclencher sa mort cellulaire, origine de la radiosensibilité de l’individu. © CEA
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[1] Institut de Radiobiologie Cellulaire et Moléculaire