L'utilisation de nanoobjets – dispositifs et nanomatériaux - en médecine, appelée plus couramment la nanomédecine, permet d'apporter de nouveaux espoirs dans le domaine de la santé. Discipline émergente en sciences et techniques, sa définition semble parfois imprécise et on retrouve entre l'Europe et les Etats-Unis différentes interprétations. Cependant, la nanomédecine se crée peu à peu une place en ouvrant de nouvelles perspectives :
- Le
diagnostic : voies de détection précoce et précise des maladies ;
- La
thérapie : traitement spécifique d'une maladie en optimisant la délivrance du médicament (ciblage précis des tissus ou des cellules), en contrôlant mieux la vitesse de libération du médicament dans l'organisme ;
- La
médecine régénérative : intensification de la recherche en vue de permettre une régénération de tissus ou organes humains endommagés ;
- La
détection et l'acquisition de données par le biais de la nanoélectronique à finalité médicale : utilisation de
systèmes de capteurs, ensemble d'interfaces détectant, sous la forme d'un signal électrique, un phénomène physique afin de le représenter et d'acquérir des données sur ce dernier.
En France, le développement des nanotechnologies en santé commence à devenir significatif. L'institut CEA-Leti et l'institut IBiTec-S (Institut de Biologie et de Technologie de Saclay) ont acquis une certaine expertise en nanomédecine, tant en recherche fondamentale qu'en recherche appliquée. Plusieurs innovations issues de ces laboratoires, et que l'on retrouve désormais en chirurgie, en médecine régénérative ou en cosmétique, ont été développées aux côtés de partenaires industriels tels que les sociétés BioAlliance Pharma, Capsum, Nanobiotix et iDDbiotech. Ce dossier donne un aperçu des récentes avancées réalisées en nanomédecine et met en avant des projets et innovations qui illustrent le travail mené par les équipes du CEA et par ses partenaires industriels dans ce domaine.