Les chercheurs Basile Gallet et Antoine Stugarek font partie des 308 chercheurs européens sur 2130 à se voir attribuer une bourse Consolidator 2023 par le conseil européen de la Recherche (ERC).
Améliorer les modèles climatiques
Basile Gallet, responsable de l'équipe « dynamique des fluides géophysiques » du CEA-Iramis étudie les propriétés énergétiques et de transport des écoulements naturels turbulents terrestres, en utilisant les outils de la physique non-linéaire et de la mécanique des fluides.
Suite à l'attribution en 2017 d'un projet ERC Starting, son projet P-Bot vise à proposer une nouvelle paramétrisation de l'étude du transport turbulent dans l'océan 3D. Et cela, sur la base d'une approche multi-méthodes combinant la théorie, les expériences en laboratoire, les simulations numériques et l'analyse des données satellitaires. Il s'agira de mieux rendre compte de la manière dont les traceurs sont accumulés et redistribués dans les turbulences de l'océan et contribuera à améliorer les modèles climatiques pour la prévision du climat à long terme.
Une meilleure compréhension de la magnétosphère des exoplanètes
Antoine Strugarek, astrophysicien au sein du laboratoire Dynamique des étoiles, exoplanète et de leur environnement, est un expert reconnu du confinement turbulent du plasma, de l'évolution du magnétisme dans les systèmes étoile-planète, et de la prédiction et de l'évolution des éruptions solaires.
L'objectif de son projet ExoMagnets est de développer des outils théoriques pour quantifier et discriminer le magnétisme d'un large échantillon d'exoplanètes. Une meilleure compréhension de la magnétosphère viendra compléter l'étude des caractéristiques des exoplanètes menées avec précision à l'aide d'instrument spatiaux (par exemple Cheops, JWST) et terrestres (SPIRou, Harps).
À noter : les 308 projets lauréats sont issus de 23 pays européens, pour un budget global de 627 M€. La France se situe en 3e position avec 23 projets derrière l'Allemagne (66 projets) et les Pays-Bas (36). Le CEA se classe également en 3e position des institutions hôtes françaises avec ces 2 projets, derrière le CNRS (9 projets) et l'Inserm (3).