Le numérique est à la fois un sujet de recherche avec un volet « dispositifs innovants » et un volet « théorie de l'information » et aussi un outil que la DRF développe pour l'ensemble de ses recherches.
De l'intelligence artificielle à l'analyse de données, du quantique au calcul haute performance, la DRF a montré son savoir-faire sur l'ensemble de ces domaines d'expertises : depuis la conception d'applications jusqu'à la maîtrise de leur exécution optimisée sur des calculateurs exaflopiques.
La DRF a largement contribué au projet Exascale France, projet regroupant les acteurs majeurs de la recherche académique (CNRS, CEA, France Universités et Inria) et qui consiste à répondre au prochain appel à manifestation d'intérêt de l'initiative conjointe européenne EuroHPC, afin d'héberger en France l'un des deux supercalculateurs européens exaflopiques en 2024. En proposant pas moins de 40 applications dans le cadre du recensement national des applications scientifiques opéré par le projet Exascale France, les équipes de la DRF ont illustré la richesse scientifique et applicative de leurs travaux en lien avec le calcul haute performance.
Des chercheurs de la DRF se sont également récemment distingués en remportant le prestigieux prix Gordon Bell 2022 décerné par l'Association for Computing Machinery (ACM). Ce prix, parfois qualifié de « Nobel du calcul haute performance », n'avait encore jamais été décerné à des chercheurs français. Il récompense l'innovation dans l'utilisation du calcul haute performance pour les applications en sciences, ingénierie et analyse de données à grande échelle.
L'équipe internationale récompensée menée par Luca Fedeli et Henri Vincenti (CEA/DRF/Iramis/LIDYL) associait des membres du Lawrence Berkeley National Laboratory, du RIKEN (Japon), des sociétés Atos et ARM, de l'ENSTA Paris et de Genci, avec la participation au niveau français de Neïl Zaim et Thomas Clark du CEA/DRF/IRAMIS/LIDYL, de France Boillod-Cerneux de CEA/DRF et d'Adrien Leblanc du LOA (CNRS-ENSTA-EP).
Les chercheurs de France, des États-Unis et du Japon ont réuni leurs talents autour de l'application WarpX et ont produit un résultat majeur dans le domaine de la simulation cinétique de plasma. Ils ont non seulement démontré les capacités du code de simulation à s'exécuter sur les plus grands supercalculateurs du monde à l'échelle de l'exaflops mais ces simulations ont également permis de faire avancer de manière significative la modélisation réaliste d'accélérateurs de particules à base de laser, notamment utilisés dans la recherche sur la radiothérapie FLASH (thérapie pleine de promesses contre le cancer). Une belle contribution pluridisciplinaire mise à la Une de cette newsletter.
Je vous souhaite une excellente fin d'année 2022 et de très bonnes fêtes.
Elsa Cortijo, Directrice de la recherche fondamentale du CEA