Antoine Strugarek a abordé le difficile problème du confinement magnétique des plasmas turbulents à l'aide de simulations ambitieuses. Il a réalisé, avec le professeur Jean-Paul Zahn, le premier modèle magnéto-hydrodynamique global du Soleil en 3D, depuis la zone radiative profonde jusqu'à la surface. Il est un expert hautement reconnu dans les domaines suivants : confinement turbulent du plasma, évolution du magnétisme dans les systèmes étoile-planète, prédiction des éruptions solaires.
Parmi ses principaux résultats, une méthode innovante de contrôle de la turbulence, agissant sur le gradient de température, permet d'améliorer la stabilité des plasmas confinés magnétiquement pour la fusion nucléaire. Il a par ailleurs mené une étude sans précédent sur les dynamos stellaires qui lui a permis de déduire des lois d'échelle pour le magnétisme stellaire, qui sont maintenant la référence dans la communauté. Il a également travaillé sur un modèle de prévision des éruptions solaires.
À l'Irfu depuis 2018, il a développé des simulations de pointe des vents stellaires et des interactions magnétiques étoile-planète. Ses travaux contribuent au projet Wholesun financé par l'ERC dont l'objectif est de déterminer au cours des six prochaines années comment le champ magnétique est généré à l'intérieur du Soleil et produit des taches solaires à sa surface, ainsi que des éruptions dans son atmosphère hautement stratifiée. Ils participent également à la préparation de l'exploitation de la mission Solar Orbiter de l'Agence spatiale européenne, une sonde lancée en février 2020 qui débutera ses observations du Soleil à partir de 2021.
Prix Merac de la Société européenne d'astronomie.