En octobre 2014, le CEA signait un contrat avec l'institut israélien Soreq Nuclear Research Center (Soreq désignant un cours d'eau des Monts de Judée) pour la réalisation par l'Irfu d'un accélérateur d'ions destiné à la recherche : Saraf (Soreq Applied Research Accelerator Facility). Cet accord prévoyait des études préliminaires et détaillées (en 2015 et 2016), puis des phases de construction, de tests et d'installation sur site qui commencent à se concrétiser en 2020.

Composé d'une « ligne » de moyenne énergie et de « cryomodules », Saraf est un accélérateur linéaire supraconducteur, pouvant fournir des faisceaux de protons et de deutons (noyaux de deutérium) d'énergie variable entre 5 et 40 MeV avec une intensité allant à terme jusqu'à 5 mA.

Ce courant ionique élevé permet de générer, par le biais de réactions nucléaires, des flux importants de neutrons rapides, qui peuvent être « ralentis » à des énergies analogues à celles des neutrons des réacteurs nucléaires expérimentaux. Cette installation, dépourvue de matière fissile, servira un large éventail de recherches fondamentales et appliquées (matériaux, physique nucléaire et des particules, contrôles non destructifs, radiopharmaceutiques, etc.).   

La livraison de la ligne de moyenne énergie en 2020 couronne cinq années de travail d'une quarantaine de personnes de l'Irfu et du Ganil.

Le planning de Saraf prévoit la livraison et l'installation sur site, de deux autres sous-ensembles :

• le premier cryomodule en 2021,
• les trois cryomodules restants en 2022.