Le consortium Jules Verne, réunissant la France et les Pays-Bas, est retenu par EuroHPC pour accueillir le futur supercalculateur européen Exascale. Ce succès est le fruit d'un travail commun entre le Grand équipement national de calcul intensif (Genci) et le CEA qui hébergera le supercalculateur au sein de son Très grand centre de calcul (TGCC). Déployé en 2025, il offrira une capacité de calcul sans précédent de plus de 1 exaflop/s (un milliard de milliards d'opérations par seconde, 1018) ainsi que plus de 300 Pétabytes de stockage au démarrage.
La mission confiée par EuroHPC au consortium Jules Verne est de disposer d'un supercalculateur de rang mondial, basé sur des technologies matérielles et logicielles européennes. Il s'agira de répondre aux grands défis sociétaux et scientifiques, notamment au travers de l'utilisation combinée des simulations numériques, de l'analyse de données massives et de l'intelligence artificielle.
La DRF au cœur des applications scientifiques stratégiques
C'est dans ce contexte que la DRF joue un rôle majeur : « avec le CNRS, l'Inria et France-Universités, nous avons travaillé sur la définition des cas d'usages scientifiques de cette machine. Ce travail a notamment abouti au recensement des applications scientifiques et des besoins des communautés en vue l'exascale », indique Christophe Calvin, en charge du calcul haute performance (HPC) et de la simulation à la DRF.
Le supercalculateur permettra des avancées majeures dans de nombreux domaines, dont ceux au cœur des activités de la DRF : modélisation du climat, fusion nucléaire, matériaux innovants ou encore médecine personnalisée. Le consortium Jules Verne s'inscrit dans un écosystème à la fois européen et national. Il sera en étroite relation avec d'autres consortiums EuroHPC et fournira un support aux chercheurs européens pour optimiser leurs applications. À ce titre, il œuvrera également en étroite collaboration avec les projets nationaux de R&D Exascale, notamment ceux du PEPR Numpex que la DRF co-pilote pour le CEA.