Les estimations actuelles suggèrent que le chloroplaste contient environ 3 500 protéines différentes. Or la grande majorité de ces protéines doit être importée dans le chloroplaste par des mécanismes qui, pour certains, restent inconnus. Ces mécanismes sont catalysés eux-mêmes au niveau de l'enveloppe qui entoure le chloroplaste, par d’autres protéines, très peu abondantes à l’échelle du chloroplaste et de la cellule végétale. Les identifier revient ainsi à chercher une aiguille dans une botte de foin protéique, et leur identification nécessite d’utiliser des approches de fractionnement cellulaire (pour les enrichir) et de protéomique (pour les inventorier).
Ainsi, pour réaliser cette étude, les chercheur de l'Irig ont utilisé des approches de biochimie, d’imagerie, de spectrométrie de masse, de bioinformatique et de statistique, pour révéler dans l’enveloppe ces composants protéiques, jusqu’alors inconnus.
Cette étude ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes qui régulent la dynamique de la biogenèse et du fonctionnement du chloroplaste. Les travaux visant à caractériser la fonction des protéines issues de ces analyses sont en cours dans ces mêmes laboratoires.
Fractionnement du chloroplaste et abondance relative des protéines présentes dans chaque sous-compartiment. © Irig/CEA