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Le silicium 34 est un noyau « bulle »


​Grâce à une expérience réalisée à l’Université de l’État du Michigan, des chercheurs du Ganil ont mis en évidence la singularité du silicium 34 : c’est un noyau « bulle », au centre peu dense.

Publié le 24 novembre 2016

​Le noyau atomique doit son extrême compacité à l'intensité de l'interaction forte et à sa très courte portée, bien inférieure à la dimension même du noyau. Sa densité est ainsi extrêmement élevée, de l'ordre de 200 millions de tonnes par cm3,  et elle est à peu près constante du cœur à sa périphérie. Cette caractéristique n'a été mise en défaut qu'en 1985 pour un très petit nombre de noyaux particulièrement riches en neutrons, les noyaux à « halos » tels que le lithium 11 (3 protons et 8 neutrons). C'est pourquoi la découverte de la densité en protons anormalement faible au centre du silicium  34 est extraordinaire : dans ce noyau, elle est près de 40 % inférieure à la normale, ce qui en fait un cas unique parmi les quelque 3100 noyaux connus !

Ce noyau « bulle » a été identifié par une équipe menée par des physiciens du Ganil au National Superconducting Cyclotron Laboratory de l'Université de Michigan State aux États-Unis. Il offre une voie pour sonder l'interaction spin-orbite, une force résultant du couplage entre le spin des nucléons (neutrons, protons) et leur moment orbital.

Cette découverte pourrait aider à localiser un « îlot de stabilité » de noyaux « super-lourds » et à mieux comprendre le mécanisme de fission nucléaire ou encore la nucléosynthèse d'éléments plus lourds que le fer dans l'Univers.

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