Caché par des nuages de poussières très compacts, cet amas avait échappé aux astrophysiciens jusqu'à ce que le télescope millimétrique Iram-Noema (Hautes-Alpes) ne trahisse sa présence par sa signature en monoxyde de carbone, fournissant ainsi la distance précise qui nous en sépare. La preuve de la puissante gravité régnant en son sein a ensuite été apportée par la détection de gaz intergalactiques chauffés à des millions de degrés par l'observatoire spatial de rayons X Chandra (Nasa).
Les propriétés de cet amas sont uniques. Le taux de formation d'étoiles très élevé, de plusieurs centaines d'étoiles par an, indique qu'il est très jeune. L'apparition d'une telle structure si tôt après le big bang, dans laquelle la matière est plus concentrée que partout ailleurs, pose un problème de taille aux théoriciens.
Ces travaux ont notamment été réalisés avec des chercheurs de l'Institut de radioastronomie millimétrique (Iram), du CNRS et de l'Université Paris-Diderot.
Discovery of a galaxy cluster with a violently starbursting core at z=2.506,The Astrophysical Journal
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L'image de gauche montre en violet l'émission de rayons X, captés par le satellite Chandra, rayonnés par la matière située entre les galaxies et chauffée à plusieurs millions de degrés par l'énorme gravité de l'amas. Chaque point sur l'image représente une galaxie avec ses centaines de milliards d'étoiles, les plus rouges sont aussi les plus lointaines. L'image de droite montre un zoom sur le cœur de l'amas de galaxies avec ses 17 galaxies en pleine « flambée d'étoiles » identifiées par le rayonnement de leur matière interstellaire (via la détection des molécules et de leur redshift grâce à IRAM-NOEMA, et des poussières grâce à ALMA). |
Cette publication a fait l'object d'un communiqué de presse
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