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Résultat scientifique | ADN

La protéine qui dit stop à la recombinaison toxique de l’ADN


Les cellules détiennent un arsenal biochimique pour se prémunir des erreurs de réplication de leur ADN ou pour le réparer suite à une lésion. Le fonctionnement d’une de leurs armes a été précisé par des chercheurs du CEA-IRCM dans un modèle de levure. Il s’agit de la protéine Srs2, qui empêche l’échange de fragments d’ADN entre chromosomes, et joue ainsi un rôle très important dans le maintien de la stabilité du génome. ​

Publié le 21 mars 2013

​L’ADN de nos cellules subit chaque jour entre mille et un million de lésions suite à des attaques chimiques (stress oxydant, ..) ou physiques (irradiations, …). L’organisme détient plusieurs systèmes capables de réparer ces lésions. L’un d’eux, la recombinaison homologue, permet la réparation des cassures simple et double-brins de l’ADN. Mais cette recombinaison est parfois associée à des « crossing-over », à savoir l’échange réciproque de fragments entre chromosomes. Ces réarrangements chromosomiques pouvant être à l’origine de cancers, il est nécessaire de les limiter.

La protéine Srs2 s’avère jouer un rôle important pour empêcher ces « crossing-over ». Une équipe du CEA-IRCM a récemment compris comment. Elle intervient auprès de PCNA, une structure protéique en anneau qui encercle et glisse le long de l’ADN. Lorsque PCNA rencontre un obstacle sur son parcours, elle peut subir plusieurs transformations chimiques entraînant différents processus de réparation. Un de ceux-là recrute Srs2. Cette protéine permet alors une recombinaison homologue rapide et ne laisse pas le temps et l’espace nécessaire à un éventuel « crossing-over ». Les mécanismes régissant ce processus ont été étudiés dans un modèle de levure. Lorsque Srs2 est inhibée, le taux de «crossing-over » est nettement plus important. Les différents acteurs de ce processus sont conservés dans les cellules humaines, chez qui il reste à savoir si ce mécanisme contribue également à la stabilité de leur génome.

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