Le concept d’interaction stable de protéines à la surface des nanoparticules, la «hard protein-corona» est mis à mal lorsque nanoparticules et protéines sont de tailles voisines. Cette «couronne protéique» permet l’entrée des nanoparticules dans la cellule. Sa stabilité et sa composition sont donc des facteurs importants qui conditionnent l’interaction entre les nanoparticules et la cellule. Voilà pourquoi les chercheurs du CEA-IBEB ont tenté de répondre à la question : Quels paramètres confèrent une stabilité à la couronne protéique ?
Différentes approches biophysiques et chromatographiques ont montré que l’interaction entre ces nanoparticules et les protéines, lorsqu’elles sont de taille voisine, est réversible. Pour cause, ces nanoparticules présenteraient une surface de contact trop faible pour que puisse s’adsorber une couronne de protéines autour de chacune d’elles. La taille serait donc un des paramètres de la stabilité du complexe. Les chercheurs proposent, in fine, un modèle plus approprié de formation d’hétéro-agrégats de protéines et de nanoparticules. Ce modèle répond aux observations faites sur des nanoparticules d’oxyde de cérium de taille inférieure à 10 nm placées dans un milieu biologique contenant des protéines.