Mais les nanoparticules sont aussi d'origine anthropique, c'est-à-dire issues de l'activité humaine. En grande majorité, elles sont rejetées non-intentionnellement dans différents procédés (combustions, frictions, procédés de fabrication, etc.)
Plus souvent identifiées comme des particules ultrafines, elles font partie de la pollution atmosphérique dont on commence à bien mesurer l'impact sur la santé.
Enfin, les nanomatériaux manufacturés, branche applicative des nanotechnologies, sont des matériaux nano-structurés à dessein car ils offrent des potentiels d'innovation considérables par les propriétés que l'échelle nanométrique (1 milliardième de mètre) leur confèrent sur les plans mécaniques, chimiques, magnétiques ou électriques par exemple. En effet, les nanomatériaux suscitent de très grands espoirs pour relever certains grands défis planétaires : économie des ressources, énergie, lutte contre la pollution, prévention des maladies infectieuses.
Les économistes parlent même de l'émergence d'une nouvelle industrie pour le 21e siècle pouvant rivaliser avec celles de l'automobile ou de la microélectronique.
Les nanoparticules fabriquées par l'homme suscitent néanmoins des questionnements légitimes sur les risques qui pourraient être associés à leur utilisation dans les produits de la vie courante et à leur impact éventuel sur l'environnement.
Créer de la valeur économique par le biais des nanomatériaux, implique donc que ces produits soient « sûrs » et que les travailleurs et les consommateurs soient informés en toute transparence sur leur existence, leur mode d'utilisation ou leur recyclage. Ceci impose des réponses claires aux questions relatives à leur sécurité tout au long de leur cycle de vie.