Inspirée par l'adhérence extraordinaire des geckos, Auriane Despax-Ferreres explore au cours de sa thèse la conception de microstructures de surface susceptibles d'égaler les performances conductrices des méthodes classiques. Cette démarche novatrice ouvre la porte à une nouvelle génération de dispositifs : souples et légèrement étirables, démontables sans résidus sur les matériaux réutilisables un grand nombre de fois, une prouesse inédite avec ce type de procédé.
Auriane, passionnée par la science des matériaux, a commencé son parcours universitaire par un DUT en mesures physiques à Toulouse. Au travers d’un master d’ingénierie des matériaux à l’université de Pau, elle plonge dans le monde de la science des matériaux et se spécialise dans les polymères.
Auriane a relevé un défi technique important dans sa thèse en développant une méthode de localisation électrique précise à l'échelle de quelques dizaines de micromètres. L’objet final se compose d’un film structuré double face localement conducteur à l’aide de vias comblés par un composite conducteur déposé par sérigraphie. Auriane est satisfaite des résultats de sa thèse, ayant réussi à développer une nouvelle microstructure de surface inspirée des geckos double face qui présente des propriétés d'adhérence de 15 newtons par centimètre carré, atteignant les très bonnes valeurs de l'état de l'art et une conductivité de l'ordre de 10-1 S/m, ouvrant la voie à des avancées dans le domaine de la microélectronique.
Ces microstructures biomimétiques ouvrent la voie à une nouvelle génération de dispositifs pour l’électronique flexible, notamment dans le domaine biomédical pour des objets portés sur la personne. Le désassemblage des appareils électroniques est un deuxième objectif de cette thèse afin de faciliter le recyclage des composés électroniques.
« Mon conseil aux futurs doctorants ? Cultivez une insatiable curiosité ! C'est un moteur indispensable en recherche, et particulièrement en microélectronique, un domaine d'une richesse infinie. »
« La recherche dans le domaine des matériaux bioinspirés m’intéresse particulièrement. Continuer avec un contrat post-doctoral en France ou à l’étranger serait une réelle opportunité pour se spécialiser et accumuler des connaissances dans le domaine des matériaux bioinspirés. »
Remerciements : Jean-Charles-Souriau, Audrey Martinent, Lara Jabbour