Quel est le facteur commun entre la transition énergétique et les ommatidies ?
Ce sont ces centaines de structures unitaires allant de 5 à 50µm que l’on voit à la surface de la plupart des yeux des insectes. Ces microlentilles, constituées d’une architecture antireflet (AR), permettent de faire converger une grande partie de la source lumineuse vers les cellules photo réceptrices et ainsi faciliter la captation de lumière dans un environnement sombre. Mais ce n’est pas tout, ces nanostructures antireflets facilitent la fonction autonettoyante de la surface. Pour les arthropodes c’est une question de survie, pour Raphaël, c’est une source d’inspiration pour améliorer la performance énergétique des dispositifs comme les panneaux photovoltaïques ou les imageurs et pourrait grandement améliorer la captation de lumière.
📚 Parcours
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Raphaël a obtenu un DUT Chimie à Grenoble, puis une licence professionnelle en alternance au CNRS. Il a ensuite poursuivi ses études à Toulouse, où il a obtenu un Master en science et génie des matériaux et traitement de surface. Après son Master, Raphaël a effectué un stage au CEA-Leti, il a travaillé sur le dépôt sélectif de matériaux sur des substrats. Il a ensuite obtenu une thèse au CEA-Leti, où il a choisi de s’intéresser à la fabrication de micro-lentilles par lithographie grayscale combinée à un processus d’auto-assemblage de copolymères à bloc.
💡 Innovation
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La lithographie grayscale (300mm) permet de créer les microstructures qui ensuite par auto-assemblage de copolymères à blocs accueillent les nanostructures antireflets. Ces deux processus de fabrications rendent possible la création et la maîtrise de la structuration complexe ou hiérarchique des microlentilles. Raphaël a pour le moment trouvé le meilleur compromis hauteur / densité d’assemblage car l’auto-assemblage de copolymères PS-b-PMMA (Polystyrène-b-Polyméthacrylate de méthyle) sur une surface non-plane reste aujourd’hui un défi difficile à surmonter. Cela assurerait donc une efficacité énergétique de dispositifs à haute puissance. De plus, Le procédé utilise directement les équipements industriels du CEA-Leti.
🆙 Prochaine étape
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Raphaël continue de chercher la meilleure façon possible de mettre en œuvre cette innovation technologique, un brevet a déjà été déposé.
“Lorsque j’ai reçu le mail de la part des organisateurs de la conférence, j’ai bien cru que à une arnaque. Heureusement que je suis bien entouré et que mes collègues étaient là pour me rassurer et confirmer la nouvelle ».
Remerciements :
Raluca Tiron, Maxime Argoud, Nicolas Posseme, Sebastien Berard Bergery, Api Warsono