test de diagnostic
rapide du virus Ebola
Principe de fonctionnement
d'eZYSCREEN,
Le test de diagnostic est réalisé dans un boîtier rectangulaire de quelques
centimètres, comprenant une petite ouverture pour déposer l'échantillon
prélevé sur une personne (goutte de sang, de sérum ou de plasma)
et une fenêtre de lecture du résultat.
Une fois à l'intérieur du boîtier, l'échantillon migre par capillarité,
franchissant la bande test puis la bande de contrôle.
Environ minutes après le dépôt de l'échantillon, le résultat du
diagnostic apparaît dans la fenêtre de lecture : il est négatif si une bande
apparaît, positif si deux bandes apparaissent. Explications.
La migration de l’échantillon
entraîne les Ac antivirus marqués,
liés ou non à des virus.
Absence de virus
dans l’échantillon
Présence de virus
dans l’échantillon
Les virus se lient aux
Ac antivirus marqués.
n° 04 - mars 2015 -
CEAbio
08
GRAND ANGLE
sondes génétiques mises au point au CEA à
Marcoule, contre les virus des fièvres hémor-
ragiques (Ebola, Marbourg, Machupo...) ou
contre des bactéries (
Bacillus Anthracis, Yersi-
nia pestis...
), sont si précises qu’il est possible
de mener plusieurs diagnostics sur le même
échantillon; c’est le multiplexage. «
Nous avons
aujourd’hui des tests en quadruplex, c’est-à-
dire dirigés contre quatre pathogènes en même
temps
», indique Fabienne Gas. Ces sondes gé-
nétiques ont d’ores et déjà été envoyées dans
un centre hospitalier à Lille pour y être testées.
On l’aura compris, les molécules de recon-
naissance conditionnent l’efficacité d’un dia-
gnostic. Les chercheurs du CEA engagés dans
la lutte contre les pathogènes émergents ou ré-
émergents en sont conscients. Christophe Bos-
suet le résume ainsi : «
mettre au point un bon
test de détection, qu’il soit immunologique ou
génétique, c’est d’abord avoir les bons réac-
tifs.
» Et en la matière, les laboratoires du CEA
recèlent des trésors.
Le test eZYSCREEN, actuellement en cours
d’évaluation en Afrique de l’Ouest.
© L. Godart/CEA
Lecture du test de diagnostic
rapide du virus Ebola.
© Magali Vacher/CEA