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PANORAMIQUE

n° 04 - mars 2015 -

CEAbio

aladies de la « vache folle », de

Creutzfeldt-Jakob, tremblante du

mouton... Le prion est tristement

célèbre depuis les années 90. Il est alors dési-

gné responsable, sous une forme anormale, de

la transmission et du développement de ces

maladies dégénératives du système nerveux

central. Pourtant, la protéine prion sous sa

forme normale (PrP) est présente chez tous les

mammifères, notamment dans les neurones.

Des chercheurs du CEA-IRCM et du CEA-IMETI

viennent de découvrir sa fonction, jusqu’alors

inconnue : elle est bénéfique pour les cellules !

La PrP intervient en effet dans la réparation des

dommages de l’ADN liés à un stress oxydatif :

surexprimée très vite après le début du stress,

La majeure partie de la biomasse

végétale, non consommable par

l’Homme, est composée de lignine

et de polysaccharides comme la

cellulose. Or certaines bactéries

sont capables de dégrader ces

débris végétaux, telle

Clostridium

phytofermentans

qui les transforme en

éthanol et hydrogène. Des chercheurs

du Genoscope au CEA-IG se sont

intéressés aux enzymes mises en jeu

lors de ces transformations. Ils en

ont ainsi purifié 56 et précisé le rôle

de 32 d’entre elles. La dégradation

de la biomasse a pu être modélisée

pour cette bactérie, montrant en

particulier que la transformation d’un

polysaccharide nécessite l’action

combinée de plusieurs enzymes.

Ces résultats faciliteront l’ingénierie

de mélanges enzymatiques pour

la production industrielle de

biocarburants ou d’autres molécules

d’intérêt à partir de débris végétaux.

In PLoS Genetics

  sur

www-dsv.cea.fr/presse

elle s’accumule dans le noyau de la cellule où

elle interagit avec une enzyme, l’APE1, et sti-

mule son activité réparatrice de l’ADN.

Ce résultat a été obtenu en comparant la

réponse à un stress oxydatif de modèles ron-

geurs capables ou non de produire la PrP,

puis

in vitro

, sur des neurones prélevés chez

ces modèles. Les chercheurs étudient désor-

mais l’éventuel rôle protecteur de PrP vis-à-vis

d’autres types d’agressions de l’ADN (rayons

ionisants, certains médicaments utilisés en

chimiothérapie...) ou pour d’autres cellules

que les neurones.

In Nucleic Acids Research.

  sur

www-dsv.cea.fr/presse

M

Le rôle bénéfique du

prion pour les cellules

Cocktail

enzymatique

pour dégradation

de biomasse

végétale

MÉCANISME MOLÉCULAIRE

BIOÉNERGIES

ne équipe du CEA-IRTSV a mis au

point un test cellulaire pour dia-

gnostiquer la maladie héréditaire de

Rendu-Osler, qui affecte 1 personne sur 8000 en

France. Celle-ci provoque des saignements du

nez, des dilatations artério-veineuses au niveau

des muqueuses ou des organes vitaux, comme

le poumon, le foie ou le cerveau. Ce test simple

permet de reconnaître les mutations génétiques

responsables de la maladie, qui rendent inac-

tives certaines protéines de la paroi des vais-

seaux sanguins. Outil de diagnostic chez des

sujets à risque, il pourra également aider à la

recherche de nouvelles pistes thérapeutiques.

In Human Moleculars Genetics.

Une aide au dépistage de

la maladie de Rendu-Osler

MALADIE RARE

Présence de protéines prions dans

les cellules neuronales visualisées par

des particules d’or de 10 nm, au niveau

des vésicules présynaptiques. Synapses

d’hippocampe de hamster normal.

© Inserm/Jean-Guy Fournier

U

Encore un nouveau débouché pour le bois.

© syl