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15

PANORAMIQUE

CEAbio

- n° 04 - mars 2015

ne équipe de l’IBS a réalisé la sé-

quence en 3D d’une interaction entre

2 protéines du virus de Sendai (« cou-

sin » du virus de la rougeole) indispensable à

sa multiplication. Une performance, puisqu’il

s’agit de protéines dites désordonnées, qui

changent sans cesse de formes et se laissent

très difficilement observer. Les chercheurs

ont mis au point une nouvelle technique pour

filmer l’interaction de ces deux acteurs très

agités, en associant de multiples mesures par

spectroscopie RMN

1

. Ils ont observé, en relief et

à l’échelle atomique, les différentes étapes du

passage de la forme libre et flexible de la pre-

mière protéine (une nucléoprotéine) jusqu’à

son ancrage sur la surface de la seconde (une

phosphoprotéine). Outre l’exploit technique,

ces résultats sont d’autant plus importants que

cette interaction est indispensable à la répli-

cation du virus et donc à l’infection de l’hôte.

De manière générale, les protéines désordon-

nées interviennent dans des mécanismes

biologiques essentiels comme la réplication

de l’ADN, ainsi que dans de nombreux pro-

cessus pathologiques. D’où l’intérêt de cette

méthode pour mieux comprendre la fonction

de ces protéines et éventuellement développer

de nouvelles molécules pharmacologiques.

In Journal of theAmericanChemical Society.

  sur

www-dsv.cea.fr/presse

U

Infection virale :

une scène filmée en 3D

BIOLOGIE STRUCTURALE

1

Résonance magnétique nucléaire.

ENTONNOIR

CONFORMATIONNEL

COMPLEXE

DYNAMIQUE

INTERACTION

SPECIFIQUE

À l’état libre, la nucléoprotéine (NT, en

jaune, avec son site actif en vert) change

très rapidement de conformation. Une de

ces conformations est privilégiée pour

la rencontre avec la phosphoprotéine

(PX, en orange). NT reste d’abord

dynamique à la surface de PX avant de

se fixer au site d’interaction spécifique.

© CEA

e Conseil européen de la recherche

(

European Research Council, ERC

)

décerne une bourse «Starting Grant»

à Hugues Nury, chercheur à l’IBS, pour un projet

consacré à la structure et au fonctionnement

d’une famille de récepteurs neuronaux.

Celle-ci, participant à la transmission rapide

de l’information entre cellules, constitue un

ensemble de cibles potentielles pour des

médicaments psychoactifs (benzodiazépines,

certains antiémétiques, anesthésiques

généraux, etc.). Le projet, dénommé PentaBrain,

bénéficie ainsi de 1,5 million d’euros pour cinq

ans pour la création d’une équipe et l’acquisition

d’équipements qui lui sont dédiés.

ne équipe franco-américaine

impliquant le CEA-IRCM tient

une nouvelle piste pour stopper

la prolifération effrénée des cellules malignes

de certains cancers. L’idée consiste à

forcer les cellules cancéreuses à vieillir.

Comment? Les extrémités des chromosomes,

les télomères, d’une cellule normale

vieillissante se raccourcissent à chaque

division. En revanche, les cellules malignes

font appel à des mécanismes pour allonger

leurs télomères et devenir immortelles. Un de

ces mécanismes, appelé ALT pour

Alternative

Lengthening of Telomeres

(allongement

alternatif des télomères), est à l’œuvre dans

les glioblastomes (tumeur cérébrale) et les

ostéosarcomes (cancer des os). Il repose sur la

recombinaison homologue

*

. Les chercheurs

ont découvert une des protéines indispensable

à ce mécanisme, ainsi qu’un composé

chimique qui l’inhibe, VE821. Ils ont montré

que VE821 déclenche la mort des cellules

malignes et n’a aucun effet sur les cellules

saines. Une prochaine étape consistera à tester

ces composés

in vivo

sur un modèle rongeur.

In Science.

Financement européen

Raccourcir les

chromosomes pour

freiner les tumeurs

CERVEAU

CANCER

L

U

MÉCANISME MOLÉCULAIRE

ne équipe du CEA-IBEB décrit

le mécanisme d’activation

d’enzymes bactériennes, les

formiate déshydrogenases, qui transforment

naturellement le CO

2

en acide formique. Ce

dernier constitue une forme intéressante de

stockage et de transport de l’énergie: il peut

être décomposé à la demande en CO

2

et

en hydrogène, par exemple pour alimenter

une pile à combustible. Ce mécanisme met

en jeu une opération délicate: l’apport d’un

atome de soufre, très réactif, sur un co-facteur.

Opération qui serait réalisée par une protéine

qui jouerait le rôle de tunnel entre le donneur

et le receveur de soufre. La compréhension

du mécanisme d’activation de ces enzymes

est une première étape pour développer des

biotechnologies appliquées aux énergies

renouvelables.

InNature Communications.

  sur

www-dsv.cea.fr/presse

Activation d’enzymes bactériennes

pour transformer le CO

2

U

Recombinaison homologue

Mécanisme fondamental de réparation des lésions de

la molécule d’ADN.