La multiplication des constellations de nanosatellites dédiés à l’IoT donne accès à de nouveaux services s’appuyant sur une couverture mondiale. Aussi, la start-up toulousaine Kinéis dote certains de ses objets communicants de connectivité hybride via une connexion radio terrestre et satellitaire (dans la bande 400 MHz) en relais. Moins consommatrice, la communication basse fréquence permet notamment d’améliorer l’autonomie de ces produits. Problème : plus la fréquence de communication est basse, plus l’antenne doit être grande, ce qui peut la rendre difficile à caser sur des objets de très petite taille.
Fort de son expertise en conception et intégration d’antennes miniatures, le CEA-Leti ambitionne de réduire la taille de ces antennes par 7,5 dans le cadre d’un projet mené conjointement avec Kinéis. Pour y parvenir, les chercheurs utiliseront des techniques de chargement réparti sur l’antenne (pour émuler une taille plus importante), ainsi qu’un design adapté afin de conserver les performances d’origine. Par ailleurs, le rayonnement de l’antenne devra être à polarisation circulaire pour la liaison satellite, une contrainte forte peu adressée jusqu’à présent avec les antennes miniatures.
Les premiers essais suggèrent qu’une antenne de 5 cm maximum sera bientôt mise au point. Les applications potentielles sont nombreuses, permettant par exemple à des personnes, des marchandises ou des animaux ou encore des capteurs environnementaux de rester connectés où qu’ils se trouvent sur la planète.