Comment s'assurer que les tâches de maintenance qui devront être effectuées par des opérateurs en tenues ventilées dans un réacteur qui n'existe pas encore seront techniquement possibles ? Grâce à la simulation et à la réalité virtuelle, les chercheurs du CEA-List ont vérifié que certaines interventions dans ITER étaient réalisables, en tenant compte des contraintes propres à l'installation (encombrement, tenue de protection des intervenants pour se protéger des conditions particulières qui y règneront, notamment).
S'appuyant sur un modèle numérique 3D de la partie du réacteur où s'effectueront les opérations (Test Blanket Modules, TBM), les chercheurs ont évalué différents scénarios avec des opérateurs vêtus de combinaisons ventilées, augmentées de capteurs à l'intérieur et à l'extérieur (centrales inertielles, capteurs optiques, gants instrumentés, caméras de profondeur), et manipulant des objets tangibles connectés.
Résultats de ces travaux ? De nouvelles briques technologiques qui permettent de réaliser des études anticipées d'accessibilité, et d'ergonomie (évaluations des risques posturaux associés), à l'aide des captures de mouvement dans l'environnement virtuel. Ces outils ont été testés au laboratoire, et des mises en situation vont désormais être réalisées à Cadarache. En partenariat avec des spécialistes de l'ergonomie, ils serviront à initier de nouveaux standards, spécialement adaptés à cette filière.