La pollution aux microplastiques
430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année et une forte proportion se retrouve rapidement dans les océans, sous forme notamment de microplastiques primaires et secondaires[1].
La détection des microplastiques ne cesse de s'améliorer et, en parallèle, les données s'accumulent quant à leur répercussion sur la vie marine, les écosystèmes et la santé humaine[2]. Limiter rapidement cette pollution nécessite de trouver des moyens efficaces.
Une étude menée par des chercheurs du laboratoire
LIONS (au NIMBE, CEA-Iramis), à laquelle ont collaboré des chercheurs de l'équipe
Interactions et mécanismes d'assemblage de protéines et peptides (I2BC), a visé à décrire le comportement de microplastiques modèles dans l'eau et à déterminer l'influence des protéines qui s'adsorbent à leur surface et forment une « couronne » (corona).
Les résultats, publiés dans le journal
Langmuir, montrent que la corona empêche l'agglomération des microplastiques et stabilise leur suspension dans l'eau.
Des traitements simples (chauffage, augmentation de la salinité) pourraient permettre la précipitation ou l'agrégation des protéines et ainsi la remontée spontanée des microparticules à la surface de l'eau.
Contact chercheur de l'institut des sciences du vivant Frédéric-Joliot :
[1] Les microplastiques primaires sont directement rejetés dans l'environnement ; ils proviennent par exemple du lavage des vêtements synthétiques ou du frottement des pneus sur la route. Les microplastiques secondaires proviennent de la dégradation d'objets en plastique tels que les bouteilles et les sacs. Les microplastiques secondaires représentent plus de 2/3 des microplastiques retrouvés dans l'océan. (source :
https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20181116STO19217/microplastiques-sources-impact-et-solutions?)
[2]https://www.unep.org/fr/resources/de-la-pollution-la-solution-une-evaluation-mondiale-des-dechets-marins-et-de-la-pollution