Produire des carburants comme le méthane, le méthanol, ou même le diesel à partir d'un gaz de synthèse issu de la co-électrolyse de vapeur d'eau et de dioxyde de carbone, permettrait de valoriser le CO2 contenu dans les émissions industrielles. Les performances de ce procédé, à l'étude au Liten, institut de CEA Tech, seraient améliorées par la montée en pression, laquelle permettrait d'éviter l'étape coûteuse de compression du gaz de synthèse produit.
Après avoir mis au point et validé l'une des rares installations au monde permettant de tester une cellule à oxyde solide en mode co-électrolyse sous pression, ici 3.7 bars, et vérifié l'intérêt de ce type de fonctionnement sur les performances électrochimiques, le laboratoire a réalisé un essai de 1600 heures. L'objectif était de vérifier l'impact de la pression sur la durabilité de l'électrolyseur.
Les résultats montrent qu'après une phase de dégradation initiale, le taux de détérioration se stabilise à un niveau équivalent à celui observé à pression atmosphérique. D'autres tests seront réalisés pour confirmer ces résultats puis en augmentant encore la pression, afin de vérifier à la fois l'impact sur les performances et sur le vieillissement du cœur de l'électrolyseur.