40 % d’effluents, 35% d’étapes et 40 % de réactifs chimiques en moins, c’est le bilan du procédé de recyclage des batteries lithium-ions optimisé pour dissoudre et séparer les métaux critiques les constituant: le cobalt, le nickel, le manganèse et le lithium notamment. Mis au point par Emmanuel Billy, chercheur au Liten, institut de CEA Tech, ce procédé lui a valu de remporter le premier prix des Trophées d’Innovation Recyclage 2018 dans la catégorie innovation académique organisés par Federec*.
Diverses méthodes d’observation de l’évolution chimique et électrochimique ainsi que les états de surface dans le milieu réactionnel lors du procédé de recyclage, ont été utilisées pour décortiquer et comprendre, pour la première fois, les mécanismes mis en jeu. La meilleure connaissance de ces derniers lui a permis de définir une nouvelle voie de traitement, mettant à profit les intermédiaires de réaction pour favoriser le bon déroulement et le rendement des étapes suivantes. Ce procédé rend en outre possible la dissolution et la séparation simultanées des éléments.
Protégée par plusieurs brevets, cette approche réduit l’impact environnemental des batteries lithium-ions et répond aux exigences réglementaires en améliorant le rendement du processus de recyclage. Elle permet, enfin, de réduire le risque de dépendance en éléments critiques comme le cobalt, et de limiter les risques de difficulté d’approvisionnement liés à un contexte géopolitique complexe.
*Fédération des Entreprises de Recyclage