Dans le cadre d’un appel d’offre de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), le Liten, institut de CEA Tech, a été désigné pour instrumenter et/ou récolter les données de grandes centrales photovoltaïques françaises (> 250 kWc).
Le Liten analyse ces données et en tire, grâce à des algorithmes puissants, des indicateurs de performances visant à aider l’exploitant à mieux gérer sa centrale et à optimiser sa production. Par exemple, il est possible d’évaluer l’impact de la salissure ou du vieillissement sur le rendement des panneaux solaires, indiquant à quel moment il est pertinent d’intervenir.
Mais le service rendu va au-delà. « Ayant accès à un ensemble significatif de centrales, nous avons constitué une base de données qui nous a permis de définir des indicateurs nationaux, explique un chercheur. Or, il apparaît qu’à l’échelle du pays, la production photovoltaïque est lisse et prévisible, contrairement à celle issue d’une centrale unique. A titre d’exemple l’erreur de prévision de la veille pour le lendemain d’un pool de 20 centrales est inférieure à 2,5 %. » CEA Tech se place donc comme un observateur de choix pour anticiper la production. Un avantage considérable, compte tenu du fait que depuis début 2016, le photovoltaïque ne bénéficie plus de tarifs préférentiels et participe au marché de l’électricité au même titre que les autres sources d’énergies. Pour éviter les pénalités, il faut donc être capable de garantir une puissance produite.