A mesure que le contrôle des émissions de nanoparticules polluantes dans les gaz d’échappement se fait plus strict, la part relative de pollution liée à l’émissivité des plaquettes de frein devient prépondérante. Les émissions de nanoparticules lors du freinage font d’ailleurs l’objet de nombreuses études, qui ont poussé les équipementiers à se tourner vers la plate-forme nanosécurité (PNS) au sein du Liten. Le laboratoire a ainsi mis au point un procédé in-situ de mesures de particules lors d’essai de performances de plaquettes de freins. Les particules émises lors de ces essais de simulation de freinage peuvent être captées par une canne de collecte unique alimentant 5 appareils d’analyse différents, dans le but d’en déterminer la quantité, la taille, la forme et la nature chimique.
Les aérosols récoltés sont essentiellement constitués de particules dont la composition chimique reflète principalement celle des plaquettes testées. On peut ainsi sélectionner d’ores et déjà les meilleurs matériaux pour limiter l’émission de nanoparticules. En effet, des corrélations ont pu être mises en évidence entre la nature chimique des plaquettes et les conditions de freinage sur la nature et la quantité de particules émises. Ces moyens d’expertises vont à terme permettre d’une part de développer des matériaux de plaquettes moins émissives et d’autre part de développer des solutions de captages efficaces et ainsi limiter l’émission de particules pour contribuer à un environnement propre.