Les composants électroniques étant au cœur de la révolution numérique, il est crucial pour l'Europe de se renforcer dans ce domaine face à l'Asie et aux Etats-Unis. Aussi, les trois plus grands instituts de recherche en microélectronique européens que sont le Leti, institut de CEA Tech, l'IMEC en Belgique et l'alliance micro-électronique des instituts Fraunhofer en Allemagne, ont-ils décidé d'unir leurs forces matérielles et humaines en signant des protocoles d'accord qui posent les bases de partenariats stratégiques.
Les collaborations se concentreront dans un premier temps sur le développement, le test et l'expérimentation de briques technologiques clés pour les composants neuromorphiques et pour le calcul quantique, afin d'innover dans une grande variété de domaines d'application tels que l'intelligence artificielle, les super calculateurs, la cybersécurité, mais aussi le véhicule autonome, la mobilité intelligente, la santé personnalisée, etc.
Pour tirer pleinement parti de leurs atouts respectifs, les instituts optimiseront les complémentarités des équipements et des savoir-faire.
Une première action de cette alliance en 2018 a été de construire le projet TEMPO dans le programme européen ECSEL. TEMPO est dédié aux technologies pour les futurs composants neuromorphiques, en particulier autour de l'évaluation de différents types de mémoires. Un autre projet européen, coordonné par le Leti autour des composants pour l'informatique quantique, est d'ores et déjà en cours de construction pour un dépôt potentiel en 2019.