Intégrer les énergies renouvelables à hauteur de 30% d'ici 2030, améliorer la gestion de l'équilibre production/demande, réduire les pertes techniques mais également celles liées à la fraude et enfin, améliorer le système de comptage et de facturation, telles étaient les ambitions de la STEG, société tunisienne de l'électricité et du gaz, en s'adressant au Liten, institut de CEA Tech.
En étudiant les besoins, les contraintes et les spécificités du réseau tunisien, une équipe commune CEA-STEG complétée de quelques industriels du domaine, a pu établir des préconisations reposant sur 38 briques technologiques et logicielles, associées à des scénarios de coûts. Une proposition de calendrier pour une mise en œuvre de réseaux intelligents par étapes, de 2018 à 2030 a été remise à la STEG. Pour la suite, le Liten a proposé d'accompagner notamment la mise en place de 400 000 compteurs intelligents d'ici fin 2020, lesquels permettront d'accéder aux données de consommation en temps réel, ainsi que des outils de prévision et de planification pour adapter en permanence production et consommation en prenant en compte l'intégration des énergies renouvelables.
La zone géographique identifiée par la STEG est celle de la région de Sfax, en vue de servir de pilote pour le futur smartgrid tunisien. Quant au Liten, cette expérience lui ouvre des perspectives pour d'autres prestations de conseil et d'accompagnement à l'international.