La lumière proche IR présente un effet protecteur sur certains neurones du cerveau. Les travaux du projet NIR (Clinatec / Université de Sydney), suggèrent en effet que l'illumination proche IR limite la mort neuronale dans les modèles animaux de la maladie de Parkinson. Pour comprendre les mécanismes mis en jeu au niveau protéique, une collaboration entre le Leti, institut de CEA Tech, et l'Institut de Biosciences et Biotechnologies de Grenoble (BIG), dans le cadre du projet protéoNIR*, a développé un dispositif d'illumination de cellules en culture, couplé à une plate-forme d'analyse du protéome**.
Les chercheurs ont mis au point un dispositif modulable comprenant un banc d'illumination proche infrarouge permettant de contrôler les paramètres expérimentaux (intensité lumineuse, séquences d'illumination), incorporé dans un incubateur où sont placées les cultures cellulaires. Celui-ci est associé à une plate-forme regroupant des outils de caractérisation protéique et de profilage par spectrométrie de masse.
Il permet d'identifier les protéines dont l'expression est modifiée suite à l'exposition à la lumière proche IR, et donc susceptibles de jouer un rôle dans la protection des neurones. L'objectif est d'améliorer la compréhension des mécanismes de neuroprotection de la maladie de Parkinson et d'identifier de nouveaux biomarqueurs protéiques de suivi d'illumination.
L'action de la lumière proche IR ne se limite pas au cadre de la neuroprotection et peut être plus globale. Des études sont également envisageables pour comprendre au niveau protéique les effets bénéfiques de la lumière proche IR sur des cellules liées, entre autre, aux phénomènes de cicatrisation, de régénérescence musculaire et d'inflammation.
* financé par le fonds de dotation Clinatec sur l'appel à projets Edmond J Safra 2017
**ensemble des protéines présentes dans une cellule